CSE - Quel est le nombre de titulaires et suppléants ?

CSE - Quel est le nombre de titulaires et suppléants ?

Chaque CSE contient un nombre de titulaires et de suppléants prédéfinis selon son effectif. Plus le comité social et économique est grand, plus il compte de représentants.

Mais combien de sièges prévoir ?

Comment les répartir ? Pourquoi organiser des binômes titulaires / suppléants ? Happy Pal répond à vos questions. 

Quel est le nombre de titulaires et suppléants dans le CSE ? 

Le nombre de titulaires et suppléants selon l’effectif de l’entreprise 

Le nombre de titulaires et de suppléants du comité social et économique dépend directement de l’effectif de l’entreprise. Plus elle compte de salariés, plus ceux-ci ont besoin de représentants élus.

Le Code du travail fixe un barème précis : chaque tranche d’effectif correspond à un nombre déterminé de sièges au sein du CSE.

Effectif de l’entreprise Titulaires Suppléants
11 à 24 salariés 1 1
25 à 49 salariés 2 2
50 à 74 salariés 4 4
75 à 99 salariés 5 5
100 à 124 salariés 6 6
125 à 149 salariés 7 7
150 à 174 salariés 8 8
175 à 199 salariés 9 9
200 à 249 salariés 10 10
250 à 299 salariés 11 11
300 salariés et plus Barème progressif jusqu’à 35 titulaires et 35 suppléants

Ce barème sert de base obligatoire, sauf accord plus favorable dans le protocole d’accord préélectoral (PAP). 

L’enjeu est de calculer l’effectif moyen. Mais attention, car le nombre de salariés peut évoluer d’un jour à l’autre. Par exemple, en cas de pic d’activité ou au contraire de baisse. Alors pour éviter que ces fluctuations temporaires n’affectent la représentation du CSE, le calcul de l’effectif s’effectue sur les 12 derniers mois. 

Ce cadre donne une vision claire de la représentation obligatoire et permet d’anticiper les besoins organisationnels du futur CSE.

La répartition par collège 

Une fois le nombre total de titulaires et de suppléants déterminé, il faut répartir ces sièges entre les collèges électoraux. À savoir les ouvriers et les employés d’un côté, les ingénieurs, les cadres, les agents de maîtrise et assimilés de l’autre. 

Idéalement, chaque collège doit disposer d’un nombre de sièges proportionnel au poids de sa catégorie professionnelle dans l’entreprise. Mais là encore, ces règles de répartition doivent être définies au sein du protocole d’accord préélectoral. 

Pourquoi organiser les binômes titulaires / suppléants ? 

Un suppléant pour chaque titulaire

Dans le CSE, chaque titulaire est associé à un suppléant. Ce binôme existe pour une raison simple : assurer la continuité de la représentation du personnel, même lorsque le titulaire ne peut pas siéger. 

Le suppléant n’a pas vocation à exercer les missions du CSE au quotidien. En revanche, il doit connaître le fonctionnement de l’instance, comprendre les dossiers en cours et être prêt à intervenir dès qu’une absence se présente. C’est un mécanisme de sécurité juridique, pensé pour éviter un CSE affaibli par des sièges vacants ou inactifs.

Dans la pratique, beaucoup d’élus découvrent que la suppléance n’est pas automatique. Le suppléant ne participe aux réunions que si le titulaire est absent. Il ne peut pas assister en même temps que lui. 

Cela implique une organisation interne : les titulaires doivent informer leurs suppléants, partager les documents essentiels, anticiper les réunions et prévoir des modalités de relais. 

Structurer ce binôme, c’est éviter les pertes d’information et garantir que la voix des salariés reste portée, même en cas d’imprévu (arrêt maladie, déplacement professionnel, congés). Cette continuité fait partie du bon fonctionnement de l’instance.

Les règles de remplacement en cours de mandat

Le remplacement d’un titulaire pendant le mandat répond à des règles strictes. Dès qu’un siège devient vacant (démission, décès, rupture du contrat de travail ou perte des conditions d’éligibilité ) le suppléant inscrit sur la même liste électorale monte automatiquement en qualité de titulaire. Et sans possibilité de s’y soustraire, au risque d’être considéré comme démissionnaire de son rôle d’élu CSE. 

Ce remplacement suit un ordre précis. En effet, tous les suppléants ne peuvent pas remplacer n’importe quel titulaire.

Par ordre de priorité, le CSE appelle le suppléant : de la même catégorie professionnelle, puis du même collège, puis d’un autre collège. Et en dernier recours, un candidat non élu présent sur la liste électorale. Cette règle évite tout choix discrétionnaire de l’employeur ou du CSE et garantit la continuité démocratique du scrutin.

Si la liste ne dispose plus de suppléants ou si tous ont déjà remplacé des titulaires, le siège peut rester vacant jusqu'à la prochaine élection partielle, sous conditions. 

La compréhension du binôme suppléant/titulaires  permet d’anticiper les risques : un suppléant mal informé ou peu impliqué peut se retrouver titulaire sans préparation, ce qui fragilise le fonctionnement du CSE.

Pour assurer une représentation optimale, Happy Pal accompagne les CSE dans la digitalisation de leurs pratiques. Gestion administrative, centralisation et communication, tout est simplifié pour rendre votre comité d’entreprise plus clair, plus fluide et plus simple à piloter. 

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A propos de l'auteur

Eddy F

Responsable Marketing pour HappyPal, je me suis donné la mission d’aider les élus CSE à booster le pouvoir d'achat des salariés. Hors travail, je suis un mordu de lecture et de musique électronique.