Un CSE, plusieurs établissements - Comment ça marche ?

Un CSE, plusieurs établissements - Comment ça marche ?

Toutes les entreprises ne se limitent pas à un seul site. Parfois, il y a des agences, des usines, des filiales ou des entrepôts répartis sur tout le territoire. Et là, la mise en place du Comité Social et Économique devient plus complexe.

Faut-il un comité unique ou plusieurs ? Comment organiser les élections ? Comment coordonner les actions entre établissements ?

HappyPal répond à toutes vos questions sur les CSE d’entreprise avec plusieurs établissements. 

Comment mettre en place un CSE dans plusieurs établissements ? 

Lorsqu’une entreprise compte plusieurs sites, agences ou filiales, la représentation du personnel se structure à deux niveaux :

  • Le CSE d’établissement, présent dans chaque entité reconnue comme autonome ;
  • Le CSE central (CSEC), chargé de coordonner les actions et d’aborder les sujets communs à l’ensemble de l’entreprise.

Cette organisation à plusieurs étages permet d’assurer à la fois une proximité avec les salariés et une vision d’ensemble cohérente.
Mais encore faut-il savoir comment la mettre en place. 

1 - Identifier les établissements distincts 

Avant même de réfléchir à la mise en place du Comité Social et Économique, il convient de répondre à une question : chaque établissement doit-il avoir son propre CSE ? 

En réalité, seuls les établissements distincts sont légalement tenus d’avoir un CSE. Mais alors : qu’est-ce qu’un établissement distinct ?

Le Code du travail ne nous donne pas de réponse claire. En réalité, c’est à l’employeur et aux organisations syndicales représentatives de se mettre d’accord sur la liste des établissements distincts et les modalités de représentation. Et non, il ne s’agit pas nécessairement de la structure physique.

En effet, le Ministère du travail précise que “l’établissement distinct est une notion juridique, qui ne correspond pas nécessairement à un établissement physique et qui peut regrouper plusieurs établissements au sens de l’Insee (SIRET).”

Néanmoins, celui-ci doit correspondre “à un cadre approprié à l’exercice des missions dévolues aux représentants du personnel”. Par exemple, il peut s’agir d’un siège social accompagné d’agences régionales, de filiales, de boutiques ou d’entrepôts répartis sur le territoire. 

Et comme le CSE n’est obligatoire que dans les entreprises de plus de 11 salariés, ce critère peut aussi entrer en compte dans la définition de l’établissement distinct. 

2 - Organiser les scrutins dans chaque établissement

Une fois les établissements distincts définis, il est temps d'organiser les élections des comités sociaux et économiques (CSE). Ici, c’est assez simple, puisque chaque établissement reconnu comme distinct organise son propre scrutin, selon les mêmes principes que pour un CSE “classique”.

Les salariés de l’établissement votent uniquement pour leurs représentants locaux. La liste électorale, les candidats et le protocole d’accord préélectoral (PAP) sont donc spécifiques à chaque site.

L’employeur doit veiller à :

  • établir un calendrier électoral clair pour chaque établissement ;
  • afficher les informations et listes électorales sur place ;
  • garantir le respect des règles de représentation équilibrée (hommes/femmes, catégories professionnelles).

Les résultats de ces élections servent ensuite à désigner les membres du CSE central.

3 -  Élire le CSE central (CSEC)

Tant que les CSE d’établissement ne sont pas installés, impossible d’élire le CSE central. Cette étape vient toujours ensuite.

Cela permet ainsi de relier les comités locaux entre eux et d’assurer une représentation unifiée de tous les salariés à l’échelle de l’entreprise.

Alors comment se présente ce comité central ? Le CSEC est composé de représentants élus parmi les membres titulaires des différents CSE d’établissement. Le nombre de sièges attribués à chaque entité dépend du poids de l’établissement, généralement calculé selon ses effectifs.

📌Bon à savoir : pour éviter toute confusion lors des élections, les mandats doivent être harmonisés. Bien souvent, cela passe par la définition d’un cycle commun de quatre ans, renouvelable à la même période pour tous les sites. Et pour simplifier la coordination, n’hésitez pas à utiliser un outil capable de centraliser les documents électoraux et de prévoir une communication claire entre établissements. C’est justement le cas de notre solution pour les grands CSE.

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Quelle est la répartition des rôles dans un CSE multi-établissements ? 

CSE d’établissement : la proximité terrain

Le CSE d’établissement représente les salariés du site concerné.
Il traite les sujets concrets du quotidien :

  • conditions de travail, horaires, congés, sécurité et santé au travail ;
  • communication interne entre la direction locale et les équipes ;
  • activités sociales et culturelles (ASC) propres à l’établissement.

Niveau fonctionnement, c’est similaire à un comité d’entreprise classique. Chaque CSE d’établissement dispose d’un budget de fonctionnement et d’un budget ASC, calculés sur la masse salariale du site. Les élus bénéficient d’heures de délégation, de formations, et d’un statut protecteur qui leur permet d’exercer leur mandat sans crainte de sanction.

Cette proximité fait du CSE local un acteur de terrain, capable d’apporter des réponses rapides et adaptées aux besoins spécifiques des salariés de son établissement.

CSE central : la vision d’ensemble

Le CSE central (CSEC) intervient sur toutes les questions qui dépassent le cadre d’un seul établissement. Il représente les salariés au niveau global et assure la coordination entre les CSE d’établissement.

Ses principales compétences portent sur :

  • la politique sociale et économique de l’entreprise ;
  • la formation professionnelle et l’égalité hommes-femmes ;
  • les projets de restructuration ou d’évolution de l’organisation du travail ;
  • la consultation sur les orientations stratégiques décidées par la direction générale.

Niveau fonctionnement, c’est un peu plus léger. Le CSEC se réunit au moins deux fois par an (souvent plus selon les accords internes). Ses échanges permettent d’assurer la cohérence des politiques sociales et économiques entre établissements, tout en préservant la capacité d’action locale des CSE d’établissement.

Le CSEC ne remplace pas les CSE locaux, mais il agit comme un lien fédérateur. Ses décisions et avis permettent d’harmoniser la représentation du personnel à l’échelle nationale, tout en laissant chaque site libre d’agir selon ses spécificités.

Comment faciliter la coordination entre les comités d’établissement et centraux ? 

Le bon fonctionnement d’un CSE multi-établissements repose sur une communication fluide entre les différents niveaux de représentation. Les élus locaux et ceux du CSE central doivent coopérer étroitement pour garantir une information cohérente et éviter les doublons. C’est la clé d’une représentation efficace, à la fois proche des salariés et alignée sur la stratégie de l’entreprise.

Communication et échanges d’informations

Chaque CSE d’établissement recueille les besoins, alertes et propositions des salariés de son site. Ces informations doivent ensuite remonter au CSE central, qui les analyse dans une vision globale.

À l’inverse, le CSEC diffuse vers les établissements les décisions, orientations et avis pris au niveau national.

Pour assurer cette circulation, plusieurs outils peuvent être mis en place :

  • un agenda commun des réunions et consultations ;
  • une base documentaire partagée (PV, bilans, comptes rendus) ;
  • des réunions inter-CSE régulières pour échanger sur les actions menées.

Cette organisation évite les déperditions d’informations et renforce la cohésion entre les élus, notamment dans les grands groupes répartis sur plusieurs régions.

Harmonisation des avantages et des actions sociales

Dans les entreprises multi-sites, l’un des défis majeurs concerne l’équité entre établissements : comment offrir les mêmes avantages à tous les salariés, tout en tenant compte des particularités locales ?

Les CSE d’établissement gèrent leurs propres budgets d’activités sociales et culturelles (ASC), mais une coordination avec le CSE central est souvent nécessaire pour éviter les inégalités.

Plusieurs solutions existent :

  • Mutualiser certaines prestations (chèques-cadeaux, billetterie, activités sportives) via le CSEC ;
  • Mettre en place une plateforme digitale unique pour centraliser les avantages et simplifier la gestion ;
  • Définir des règles communes de subvention pour garantir une équité de traitement entre sites.

Bonne nouvelle, Happy Pal accompagne les grandes entreprises pour une coordination fluide entre les différents CSE. Et ce, peu importe le nombre d’établissements. 

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A propos de l'auteur

Eddy F

Responsable Marketing pour HappyPal, je me suis donné la mission d’aider les élus CSE à booster le pouvoir d'achat des salariés. Hors travail, je suis un mordu de lecture et de musique électronique.