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Un départ à la retraite, une démission, une rupture conventionnelle, … Il existe 1001 raisons pour qu’un employé quitte l’entreprise. Mais lorsqu’il est représentant du personnel au sein de Comité Social et Économique, des problèmes peuvent apparaître.
Surtout lorsqu’un ou plusieurs élus quittent leurs fonctions en cours de mandat. L’absence de ces membres peut mettre en péril l’équilibre dans la représentation des salariés.
À moins d’organiser une élection partielle du CSE. Mais dans quelles conditions ? Comment s’y prendre ? Quels sont les risques en cas de sous-représentation ? Happy Pal vous éclaire.
Une élection partielle du Comité social et économique (CSE) est une élection organisée en cours de mandat, lorsqu’un ou plusieurs sièges deviennent vacants. Elle permet d’assurer la continuité de la représentation du personnel sans attendre la fin du mandat en cours.
Concrètement, elle intervient quand un ou plusieurs élus titulaires quittent leurs fonctions : à la suite d’une démission, d’un départ en mobilité interne, d’une rupture du contrat de travail ou d’une inéligibilité du représentant. Les suppléants peuvent parfois prendre le relais, mais si les sièges vacants ne peuvent plus être pourvus, une nouvelle élection devient nécessaire.
Cette élection suit les mêmes règles qu’une élection classique : protocole d’accord préélectoral, respect des collèges électoraux, affichage des listes et vote à bulletin secret (papier ou électronique). La seule différence tient à son moment : elle intervient en milieu de mandat.
Les nouveaux élus ne redémarrent pas un mandat complet. Ils exercent leur rôle jusqu’à la fin du mandat en cours, afin de maintenir la cohérence du cycle électoral du CSE.
📌 Bon à savoir : une élection partielle peut concerner un ou plusieurs collèges, selon les sièges vacants. Elle ne nécessite pas de renouveler l’ensemble du comité.
L’élection partielle du CSE n’est pas automatique. Elle n’est obligatoire que dans certaines situations précises définies par le Code du travail. Deux cas imposent à l’employeur d’organiser une élection partielle :
L’objectif est de garantir que chaque catégorie de salariés (ouvriers, employés, cadres) reste représentée au sein du comité.
En revanche, aucune élection n’est requise si la fin du mandat initial doit intervenir dans moins de six mois. L’administration considère alors que le renouvellement complet du CSE est imminent et qu’une élection partielle ne se justifie pas.
ℹ️ Conseil : avant de lancer la procédure, vérifiez toujours le nombre de sièges vacants et les remplacements possibles par les suppléants. Cela évite une élection inutile ou non conforme.
La responsabilité d’organiser une élection partielle du CSE revient à l’employeur. Dès que les conditions sont remplies, il doit prendre l’initiative du processus électoral.
Cette obligation n’est pas optionnelle. Le Code du travail impose à l’employeur d’assurer en permanence la représentation du personnel. S’il tarde à agir, cela peut être interprété comme un manquement à ses obligations légales et engager sa responsabilité.
En pratique, l’employeur doit :
Si l’employeur ne prend pas cette initiative, les syndicats ou les salariés peuvent le mettre en demeure de le faire. En cas de refus persistant, l’inspection du travail peut être saisie pour contraindre l’entreprise à organiser l’élection.
Ne pas organiser une élection partielle du CSE lorsque les conditions sont remplies peut avoir des conséquences sérieuses aussi bien pour le comité que pour l’employeur.
📌 Bon à savoir : l’inspection du travail peut intervenir à la demande d’un salarié ou d’un syndicat pour vérifier la régularité de la situation et, si besoin, enjoindre l’employeur à organiser une élection partielle.
Organiser une élection partielle du CSE suit les mêmes règles qu’une élection initiale. La différence : seules les places vacantes sont remises en jeu, et le mandat des nouveaux élus se termine à la même date que celui des autres membres. Voici les principales étapes à suivre.
L’employeur commence par afficher une note d’information annonçant l’organisation d’élections partielles et précisant les collèges concernés. Les syndicats représentatifs sont parallèlement invités à négocier le protocole d’accord préélectoral (PAP).
Ce document fixe les règles du jeu : calendrier du scrutin, répartition des sièges, modalités du vote (présentiel, par correspondance ou électronique). Il est négocié avec les organisations syndicales invitées à la première élection du CSE.
Les délais d’affichage et de dépôt des candidatures doivent respecter les règles légales (généralement 15 jours minimum entre l’annonce et le premier tour). Les élections comportent toujours deux tours :
Le vote se déroule à bulletin secret, que ce soit sur support papier ou par voie électronique. Une fois le scrutin clôturé, les votes sont comptabilisés et les résultats sont proclamés en présence des membres du bureau de vote.
📌 Bon à savoir : des solutions comme HappyPal aident les élus et employeurs à centraliser la gestion administrative du CSE, suivre les mandats, communiquer avec les salariés et planifier les échéances importantes. Un moyen efficace d’éviter les oublis et de maintenir un dialogue social fluide, même en cas de départ.
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A propos de l'auteur
Eddy F
Responsable Marketing pour HappyPal, je me suis donné la mission d’aider les élus CSE à booster le pouvoir d'achat des salariés. Hors travail, je suis un mordu de lecture et de musique électronique.