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11 salariés. C’est le seuil déclenchant les obligations d’élection du CSE. Mais pour que le comité social et économique soit régulier et conforme, encore faut-il respecter un cadre légal strict.
Quand faut-il organiser les élections ? Quelles étapes sont imposées ? Quels risques en cas d’oubli ou de retard ? Happy Pal vous éclaire.
L’obligation d’organiser une élection CSE s’impose dès que l’entreprise franchit un seuil légal de 11 salariés (article L2311-2 du Code du travail).
Dès que la moyenne dépasse 11 salariés pendant 12 mois consécutifs, l’employeur doit lancer la procédure sans délai excessif. Peu importe qu’il n’y ait pas de candidats potentiels ou qu’un précédent scrutin ait échoué.
L’obligation porte sur le lancement du processus, pas sur l’obtention d’un CSE opérationnel. Une carence de l’employeur dans cette démarche peut engager sa responsabilité.
📌Bon à savoir : pour calculer le seuil déclenchant l’obligation de CSE, il convient d’inclure les CDI, les CDD, les intérimaires mis à disposition, les temps partiels (au prorata), et certains apprentis selon les cas. En revanche, il exclut les remplacements et les contrats très courts.
L’élection du CSE ne se déclenche pas seule. La loi désigne clairement l’employeur comme unique responsable du lancement du processus. Et ce, dès que le seuil de 11 salariés est atteint ou lorsqu’un mandat arrive à échéance.
Il doit alors informer l'ensemble des salariés du lancement du processus et inviter chaque organisation syndicale représentative à négocier le protocole préélectoral.
Cette initiative est impérative et ne peut être déléguée, reportée ou conditionnée. L’inaction peut constituer un délit d’entrave, même si aucun salarié ne réclame la tenue des élections.
Lorsque l’employeur tarde à lancer la procédure, un syndicat ou un salarié peut lui adresser une demande formelle. À partir de là, l’entreprise dispose d’un mois pour organiser le premier tour.
Ce droit d’alerte rend l’inaction difficilement défendable et renforce la surveillance du respect des obligations sociales.
Une fois l’élection déclenchée, d’autres obligations s’imposent à l’employeur. Objectif ? Garantir un scrutin valable, transparent et incontestable.
L’employeur doit suivre un calendrier précis dès l’instant où il décide d’ouvrir les élections.
Le protocole d’accord préélectoral fixe l’ensemble des règles applicables au scrutin : nombre de sièges à pourvoir, répartition des collèges, conditions d’électorat et d’éligibilité, modalités de dépôt des candidatures et règles d’organisation matérielle du vote.
L’employeur est tenu d’inviter toutes les organisations syndicales habilitées à négocier ce protocole. Même en l’absence d’accord unanime, il doit démontrer qu’il a respecté son obligation de négociation et assuré la transparence des discussions.
Le PAP doit ensuite être affiché ou diffusé de manière accessible jusqu’au jour du vote. Il sert de garantie juridique en cas de contestation : tout manquement sur son contenu ou sa diffusion peut entraîner l’annulation du scrutin.
Le recours au vote électronique est possible, à condition de respecter le cahier des charges défini par le Code du travail. Ainsi, l’employeur qui choisit cette modalité doit vérifier que le système utilisé assure la confidentialité, la sécurité et la fiabilité du vote.
Et même s’il passe par un prestataire externe, la responsabilité de conformité reste toujours à la charge de l’employeur.
Le vote électronique doit également être prévu dans le PAP, ce qui impose une information claire des syndicats et des salariés. En cas de défaillance technique ou de non-respect de ces exigences, l’élection peut être contestée et annulée.
Une fois le scrutin réalisé, l’employeur doit respecter plusieurs obligations immédiates pour garantir la transparence des élections du CSE.
Les résultats doivent être proclamés dès le lendemain du dépouillement, et affichés dans un lieu accessible à tous les salariés. Cet affichage doit mentionner les élus, les sièges vacants, le taux de participation et les résultats par collège électoral.
L’employeur doit ensuite préparer et transmettre les procès-verbaux officiels dans les délais requis, y compris un PV de carence en l’absence de candidature.
Ces formalités clôturent le scrutin et permettent la reconnaissance officielle des représentants élus. Un manquement sur ces étapes peut retarder la mise en place du CSE ou ouvrir la voie à une contestation.
Le second tour n’a lieu que si certaines conditions sont réunies : quorum non atteint au premier tour ou sièges non pourvus.
L’employeur doit alors organiser ce second tour rapidement, en respectant les règles prévues dans le PAP. Les candidatures libres doivent être recueillies et affichées dans un délai raisonnable afin de permettre aux salariés de se positionner.
Les mêmes garanties que pour le premier tour s’appliquent : neutralité de l’employeur, confidentialité du vote et accessibilité des modalités de scrutin.
Le second tour assure la représentation la plus large possible en ouvrant la participation aux listes non syndicales. Son organisation correcte conditionne donc la validité finale de l’élection.
L’employeur doit conserver l’ensemble des documents liés au scrutin : listes électorales, candidatures, feuilles d’émargement, résultats détaillés, PAP, procès-verbaux et, en cas de vote électronique, les journaux de vote et éléments de traçabilité.
Cette conservation permet de répondre aux contestations éventuelles et de justifier la régularité du processus lors d’un contrôle. Les documents doivent être archivés dans des conditions garantissant leur intégrité et leur confidentialité.
Leur durée de conservation varie selon leur nature, mais un délai minimum d’un cycle électoral complet est recommandé. Un archivage incomplet ou perdu peut fragiliser la défense de l’employeur en cas de litige.
L’absence d’élection ou le non-respect du cadre légal expose l’employeur à plusieurs risques :
De la préparation du scrutin jusqu’à la proclamation des résultats et à l’archivage des documents, chaque étape doit être conduite avec rigueur et transparence. Ces obligations structurent le dialogue social et conditionnent la validité des décisions internes.
Mais pour les respecter sans entraves, encore faut-il être bien équipés. Avec des outils numériques modernes, vous fluidifiez la communication, centralisez vos documents et réduisez les risques d’erreurs.
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Votre guide CSE pour recréer du lien social

A propos de l'auteur
Eddy F
Responsable Marketing pour HappyPal, je me suis donné la mission d’aider les élus CSE à booster le pouvoir d'achat des salariés. Hors travail, je suis un mordu de lecture et de musique électronique.